Lara Duc anthropologue de la rectocolite 

Anthropologue de la rectocolite : pourquoi j’aime mon travail ?

Je suis à la fois nutrithérapeute et anthropologue spécialisée dans la rectocolite. Vous pourriez vous demander : pourquoi tant d’attention à cette maladie ? La réponse est simple : mon amour pour mon travail est né lorsque mon mari mourant a guéri. Six mois après mon accouchement, mon mari a subi une grave poussée de rectocolite. En effet, les médicaments ainsi que les thérapies complémentaires n’ont pas réussi à enrayer la détérioration de sa santé. Il pesait 42 kg et était inopérable alors le temps nous était compté. Toutefois, je croyais qu’il y avait une autre perspective à explorer, probablement contre-intuitive, qui nécessitait un changement de point de vue.

C’est alors que j’ai décidé de porter ma casquette d’anthropologue et de mener une ethnographie car c’était ça ou je devenais veuve. J’ai fait rapatrier mon mari à la maison grâce au service de l’HAD (Hospitalisation à Domicile), proposé par l’IMAD (Institution Genevoise de Maintien à Domicile). Pendant ce temps, il est passé sur l’émission 36,9 à la RTS. J’ai étudié le « comportement biologique et social » du côlon de mon mari pendant des mois, comme un acteur social sur le terrain. Après des faux départs, l’alchimie a commencé à opérer. Notre médecin de famille a finalement envoyé d’autres patients atteints de la maladie. C’est ainsi que la méthode ptilara a vu le jour. Au final, j’ai tout appris de mes patients, c’est grâce à eux que j’ai le luxe d’aimer mon métier. 

Lara Duc anthropologue de la rectocolite
Lara Duc anthropologue de la rectocolite

Anthropologue de la rectocolite : mes inspirations

  • Avant de devenir anthropologue de la rectocolite, j’ai conduit des travaux d’anthropologie au Brésil et aux Philippines car j’étais passionnée par les techniques de chirurgie alternative. Ce qui m’a inspirée au passage est l’impact des « voyages de guérison » sur les malades. Ces voyages permettent une réinitialisation des compteurs de la maladie et offrent l’opportunité de repartir de zéro grâce à des ruptures du quotidien dans un ailleurs. Cette expérience a beaucoup inspiré la méthode ptilara.

    En effet, je ressens que le côlon d’une personne atteinte de rectocolite en phase de poussée est en « burn-out » et a besoin de « vacances digestives ». Malheureusement, lorsque les patients atteints de rectocolite prennent des mesures pour soulager cette suractivité, ils peuvent aggraver le phénomène en modifiant leur alimentation de manière radicale et en privilégiant des aliments sains mais souvent très irritants.

    La méthode ptilara enseigne tout d’abord que sain n’est pas toujours synonyme de soignant. Elle propose une approche combinant l’alimentation, la rééducation du côlon et la reprogrammation cellulaire des colonocytes grâce à l’auto-hypnose ptilara. C’est pourquoi j’ai nommé ma chaîne youtube « Le côlon en vacances ». Cette méthode a aidé de nombreux patients atteints de rectocolite à retrouver leur équilibre et leur bien-être.